Les vocations sont au cœur de l’Église et participent à sa vitalité. La question des vocations, dans toute sa profondeur, est une priorité essentielle pour le ministère épiscopal de Monseigneur Jean-Patrick IBA-BA, Archevêque de Libreville. En ces temps de bouleversements sociétaux, où l’individualisme semble prévaloir, l’Église – et particulièrement l’Archidiocèse de Libreville – doit avoir le courage de s’engager dans une pastorale des vocations adaptée aux aspirations des hommes et des femmes de notre époque.

Il est vrai que Dieu appelle chaque jour, et chacun est invité à se laisser toucher par cet appel. Nous devons encourager nos enfants à suivre le chemin du Christ, que ce soit dans la vie religieuse, le sacerdoce ou le mariage. Ainsi, la famille se révèle comme le premier foyer des vocations. Vocation et famille sont intrinsèquement liées. Chaque baptisé est appelé à devenir, au sein de sa famille, un apôtre des vocations. L’Église a un besoin constant de vocations belles et saintes, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Parler de vocations, c’est aussi répondre à l’appel du Christ : « Priez le maître de la moisson. » Jésus lui-même priait pour ceux qu’il allait choisir comme disciples et nous enseigne l’importance de la prière pour obtenir des ouvriers pour sa moisson. Comme l’a affirmé le Pape Benoît XVI :

> « La vocation des disciples naît précisément dans le dialogue intime de Jésus avec son Père. »

Nous ne pouvons plus rester passifs face à l’urgence des vocations. Il est temps d’aller chercher, dans la prière et l’action, ces jeunes qui souhaitent servir le Seigneur dans la vie consacrée. Sortons des sentiers battus et employons tous les moyens justes et conformes à la volonté de Dieu pour que l’appel du Seigneur soit entendu, même dans les coins les plus reculés de notre archidiocèse.

Prier pour les vocations signifie les accueillir telles que Dieu les veut, pour le service de l’Église et du monde, et non selon nos perspectives humaines limitées. Comme le rappelle l’Évangile, c’est le Maître de la moisson qui envoie les ouvriers ; nous sommes invités à la confiance et à l’abandon, même face au manque apparent d’ouvriers dans certains lieux.

En somme, il nous faut aussi repenser l’accueil des vocations. Nous devons réapprendre à reconnaître, recevoir et accompagner les vocations que Dieu suscite. Cela implique de créer des chemins pour rejoindre ces jeunes filles et jeunes hommes qui n’attendent qu’un appel pour tout laisser et suivre le Christ.

Jésus, la jeunesse du monde, renouvelle et embellit tout ce qu’il touche pour le Royaume de Dieu. Rappelons-nous ces paroles du Pape Saint Jean-Paul II lors de sa visite au Gabon en 1982 :

> « Ferez-vous le pas, librement, généreusement ? N’ayez pas peur ! Le Christ n’est pas un “ravisseur”, mais un Sauveur ! Il est venu pour que vous ayez la vie. C’est lui qui détient les vraies réponses aux vraies questions sur le sens et l’usage de la vie. Votre vie est si précieuse ! Votre pays a besoin d’une jeunesse saine, consciente et courageuse ! »

Accueillons Jésus-Christ !
Annonçons Jésus-Christ !
Servons Jésus-Christ !